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SIEMENS

Plusieurs entreprises de renommé mondial sont originaires de l’Allemagne tel que le conglomérat SIEMENS. Heureusement pour les membres de la mission, un total de deux secteurs a pu être visité et expliqué en profondeur.

Notre journée a débuté en quittant l’hôtel plus tard que normalement étant donné que les bureaux de SIEMENS sont situés proche de notre hôtel. Par la suite, nous nous sommes dirigés vers un des édifices SIEMENS et et avons été agréablement accueilli par Mme Maren Feldkeller. Ensuite, nous avons eu le plaisir de voir les espaces de travail collaboratif du Mindsphere Application Center (MAC). Il est en effet de plus en plus courant dans les grandes entreprises de voir un changement vers ce type d’environnement de travail. Ceci semblant rendre en effet la vie au travail plus simple, collaborative et surtout conviviale.  

Après notre brève visite de leurs locaux, une présentation a été effectué afin de nous expliquer ce que représente le MAC et nous avons eu une discussion sur différents sujets concernant l’IOT et les industries 4.0. On connaît tous bien le rôle de SIEMENS et son imposante présence au niveau du secteur de l’énergie. L’entreprise fondée en 1847 est riche en histoire et possède une expérience impressionnante dans ce domaine respectif. Les différents produits et services tels que les centrales électriques permettent désormais de collecter un ensemble important de donnée afin d’optimiser les processus, améliorer la rentabilité et ainsi rester compétitif.  Ces ensembles de données sont amassés et doivent ainsi être traités afin d’en faire ressortir les faits et statistiques. Ces résultats sont donc analysés par l’intelligence artificielle et aident à sa prise de décision. Afin d’analyser tout ce type de données, il ne suffit pas simplement d’un logiciel extrêmement puissant, mais aussi une compréhension du domaine dans lequel on oeuvre. Donc qui de mieux que SIEMENS même afin de faire le travail d’analyse?

Helfried Zimmerman a pris le temps de nous expliquer les différents concepts du produit ainsi que son fonctionnement. Les étudiants ont été impressionnés d’apprendre que selon des études réalisés par Forbes en 2017, 5,5 millions nouveaux objets connectés sont connectés tous les jours. Avec ce chiffre spectaculaire, des produits/services tels que Mindsphere ont de plus en plus raison d’être.

Pour la visite de l’après-midi, nous nous sommes dirigés vers l’usine de turbines. Ce secteur de SIEMENS se spécialise, en fait, dans la fabrication d’énormes turbines utilisées dans la production d’énergie au gaz. Cette usine peut produire jusqu’à 25 turbines par année qui valent plusieurs dizaines de millions chacune. Une turbine prend environ 9 mois dont 4 semaines consacrées à l’assemblage pour être fabriquée et vendue.

Nous avons débuté cette visite en visitant la partie de l’usine qui s’occupe de la fabrication des différentes pièces de ces turbines. Chaque pièce est immense, on peut donc facilement comprendre pourquoi cela prend 9 mois à construire. Nous avons vu différentes machines et pièces. Tous les membres ont bien appréciés, mais ceux en génie mécanique ont été particulièrement intéressés.

Finalement, nous avons visité le secteur de l’usine consacrée à l’assemblage. Ce fut très intéressant de voir l’organisation des différentes étapes de ce processus. Une fois assemblée, les turbines sont envoyées par bateau à travers le monde.


***Malheureusement, il nous a été interdit pour les deux visites de prendre quelconque photo dû à un soucis de confidentialité. Merci de votre compréhension. ***  

Contura

Les grandes companies en Allemagne sont pour la plupart des multinationales connues de tous, et bien que le réel moteur économique du pays soit dans les PME et les petites entreprises, ce sont les noms comme MTU Aero Engines ou Siemens qui sont les partenaires industriels de l’ÉTS.

C’est dans ce contexte que notre équipe est rentrée en contact avec Contura Modellbau, une agence de 5 personnes localisée dans le centre de Berlin, et spécialisée dans le prototypage et les maquettes de produits. Pierre Burdy, un ancien étudiant en Ergonomie, Design et Ingénierie Mécanique à l’UTBM en France nous a accueilli dans leurs locaux du district de Schöneberg.

La visite a commencé par un tour rapide de l’atelier et de leur parc de machines, plutôt riche comparé à l’espace disponible, incluant une multitude d’imprimantes 3D, des machines CNC, de découpe laser, et bien d’autres plus spécifiques. Leurs clients incluent des gros noms comme Nike ou BMW et les industries correspondantes sont bien sûr diverses. En suivant les requêtes des clients, l’entreprise se spécialise dans les prototypes ou les maquettes, souvent à destination des salons industriels. Les produits incluent par exemple des modèles réalistes de coeur humain avec les outils de chirurgie pour une entreprise médicale ou des pièces imprimées en céramique.

Progressivement, le contenu à évolué en discussion et questions/réponses. Les sujets abordé avec Pierre ont invoqué son propre parcours dans l’entreprise, commençant stagiaire ingénieur sous-payé et actuellement dans le comité de direction, la monétisation de leur travail, les relations avec les clients et sur Berlin. Pierre nous a donné une perspective de local après avoir vécu 5 ans dans la ville, qui a rapidement évoluée de la pauvreté due à sa lourde histoire du 20ème siècle à la forte croissance qu’elle connaît aujourd’hui en tant que métropole européenne. Elle doit cependant faire face à un problème grandissant de gentrification avec l’explosion des loyers, poussant les groupes d’artistes et les communautés étrangères à l’extérieur, ingrédients du mélange unique et iconique de la ville de Berlin.

Elpro – Enbreeze

Ce matin, nous avons rencontrés Johanne Roseberry, une Canadienne qui habite en Allemagne depuis 25 ans. Elle nous a aidé pour fixer notre rencontre avec Enbreeze, une compagnie du groupe Elpro où elle travaille.

Enbreeze est une compagnie qui conceptualise et construit des éoliennes plus petites que celles auxquelles nous sommes habitués. En effet, le rayon des pales est d’environ 5 mètres contrairement aux plus grandes qui mesurent habituellement entre 50 et 100 mètres. Leur petite taille offre plusieurs avantages tels que la réduction des coûts de fabrication, la pollution sonore ainsi qu’une plus grande flexibilité vis-à-vis l’installation.

Deux employés d’Enbreeze, Sudheesh Sureshkumar et Immanuel Dorn, nous ont présentés l’objectif des ces éoliennes qui est de fournir en énergie principalement des fermes, mais aussi des compagnies de grandeur moyenne et des installations publiques afin de réduire leur dépendance au réseau national d’électricité ou encore pour la recherche et à des fins éducationnelles.

Un fait intéressant sur ces éoliennes est que, considérant leur hauteur plus petite, elles peuvent être penchées à l’horizontale grâce à un système hydraulique. Leur maintenance en est grandement facilité.

Malgré les coûts élevés requis par l’installation des éoliennes, celles-ci présentent un avantage économique intéressant pour l’Allemagne, dont les coûts pour l’électricité sont d’environ 3 à 5 fois plus élevés que ceux du Québec.

Après un dîner pendant lequel nous avons discuté avec Johanne sur son expérience Allemande, un stagiaire de chez Elpro, Amit Lakra, nous a présenté sa thèse concernant l’optimisation de l’impression 3D. Il nous a démontré plusieurs méthodes afin de réduire le poids, et donc le coût, d’impressions 3D, dont la topologie. C’est une méthode qui utilise des algorithmes pour optimiser la construction d’objets 3D sans porter atteinte à la résistance de la structure.

Vauban

Nous sommes partis de Stuttgart à 6h50 en direction de Vauban. Après un arrêt pour déjeuner, nous sommes arrivés à 9h40 à notre destination. Elmar Bollin, une connaissance du Dr. Daniel Rousse de l’École de technologie supérieure, nous y attendait. Il est un ingénieur reconnu pour avoir été un pionnier de l’énergie solaire. La visite a commencé par une brève histoire du quartier. Ce quartier date d’environ 30 ans et a été commencé par des étudiants qui ont transformé les bâtiments militaires en résidences étudiantes. Le tout avait pour objectif de permettre aux étudiants d’avoir accès à un loyer à prix raisonnable. Un syndicat gère ces logements afin d’éviter qu’ils soient sujets à l’inflation et aux spéculations du marché.

Afin d’expliquer l’essor important de l’énergie solaire en Allemagne, le gouvernement avait mis en place un système « feed in tarif » pour inciter les gens à en acheter. Le principe consiste à ce que le réseau achète à prix fixe l’électricité produite par les panneaux solaires installés sur les maisons (0.50€/kwh). Ensuite, la maison achète son électricité du réseau (0.10€/kwh) afin de subvenir à ses besoins en énergie.

Par contre, quand le contrat de 20 ans fut terminé, le gouvernement a commencé à changer les tarifs qui sont donc moins intéressants pour les propriétaires. Ils ont alors installé des batteries dans leurs habitations afin d’être déconnectés du réseau. Ces bâtiments sont rendus « off grid ». Plusieurs éléments rendent ce quartier exceptionnel, les bâtiments ont été construits afin qu’ils soient en mesure de produire autant d’énergie qu’ils en consomment. Afin d’y arriver, la majorité des toits sont recouverts de panneaux solaires qui fonctionnent depuis leur installation. Normalement, les panneaux solaires ont une durée de vie de plus de 25 ans et leur efficacité réduit de très peu, notre guide nous a énoncé que ses panneaux n’ont pas baissé leur production en 20 ans sur sa maison. Dans le cas de Vauban, ça fait plus de 30 ans que certains fonctionnent. Chaque maison possède son propre transformateur qui permet de transformer le courant continu (CC) en courant alternatif (AC). Ils peuvent donc consommer leur propre énergie produite.

Il a aussi été possible d’observer l’épaisseur des murs qui est plus large afin d’avoir une meilleure isolation. Il y avait des maisons passives (Passive Haus) et des low emision house. Le chauffage de l’eau grâce à des récupérateurs de chaleur et des échangeurs de chaleur font aussi partie d’éléments clés afin d’atteindre les standards les plus élevés en efficacité énergétique. Le système que l’on a pu voir était à base de tube et de glycol. Le glycol reçoit la chaleur du soleil et est envoyé à un échangeur de chaleur qui vient chauffer de l’eau qui pourra être utilisée pour les douches.

L’orientation des bâtiments a été prise en compte et des auvents au-dessus des fenêtres permettent de réduire l’entrée de la chaleur en été, mais permettent au soleil de réchauffer le bâtiment en hiver. Il a aussi été possible de voir des murs végétaux à l’extérieur de certains immeubles.

Aujourd’hui, ce quartier à une population de 5 600 personnes où la présence de voiture est seulement temporaire dans les rues afin que les enfants puissent y jouer ou faire des activités. Il est toutefois possible de stationner sa voiture dans la rue quelques heures sans problème. Lorsqu’un habitant y habite, il faut qu’il paie 3 500€ afin d’avoir accès à un stationnement dans le futur. Ceux qui possèdent une voiture doivent payer leur stationnement 18 000€/an.

Il est donc clair pour nous que ce type de développement doit être favorisé au Québec et ailleurs afin de faire une transition vers un monde plus vert. L’urbanisme est prépondérant et définit comment les gens vivront dans le long terme.

Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein (« Neuschwanstein Schloss ») est situé au sud de l’Allemagne, tout près de la frontière autrichienne. Un long voyage de train a permis à une partie du groupe de se rendre au village de Füssen, puis un court trajet de bus effectue la connection avec le village de Hohenschwangau où est situé le château. En fait, on y retrouve deux châteaux; le Neuschwanstein, le château de conte de fée qui fut construit plus tard par Louis II de Bavière, ainsi que le Hohenschwangau, sa résidence d’enfance.

À notre arrivée au château, nous avons été surpris d’y retrouver de la neige bordant les arbres. Il nous a fait drôle de quitter Montréal où la neige était presque entièrement fondue, pour en retrouver en Allemagne. C’est parce que le château est situé au pied des Alpes qu’on y retrouve autant de neige.

Le château lui-même est construit dans les montagnes et il faut faire l’ascension des 3,5 km dans la forêt qui le sépare du village à la marche pour y accéder.

Nous avons pris un tour guidé pendant lequel nous avons visité l’intérieur du château et avons pu en apprendre un peu plus sur son histoire. Malheureusement, il ne nous était pas permis de prendre des photos de l’intérieur.

À l’intérieur du château, nous avons visité cinq pièces. La première pièce est la salle de trône où on voit plusieurs couronnes au milieu de la salle avec beaucoup de peintures qui datent du 19ème siècle. La deuxième pièce est la salle à coucher du roi. En effet, on y retrouve un petit lit baldaquin couvert d’un tissu bleu, la couleur préférée du roi. La troisième pièce s’appelle la salle des chanteurs. En fait, c’est une salle large qui contient des chandeliers possédant six cents bougies. Le roi l’a construite dans le but de faire des réceptions, mais malheureusement, il n’a pas pu en profiter avant de mourir. La quatrième salle est la salle de travail. Cette dernière contient un bureau et une chaise prestigieuse brodée en or fin. Aussi, les rideaux de cette pièce sont brodés en argent. Finalement, nous nous sommes dirigés vers la cuisine du roi. On y retrouve des casseroles, des assiettes et des ustensiles fabriquées en cuivre.

Pour ce qui est de l’historique du château, le roi Louis II de Bavière l’a fait construire dans le but de revivre une fantaisie de son pouvoir disparu. En effet, son père avant lui fut roi de Bavière, mais lorsque Louis II hérita du titre, celui-ci ne fut pas souverain suite à sa défaite lors de la guerre Allemande, opposant l’Allemagne et la Prusse. C’est donc en s’inspirant d’autres grands châteaux d’Allemagne et d’Europe ainsi que de l’influence de Wagner, le compositeur, qu’il fit construire le château au pied des Alpes dans un point réputé pour sa beauté.

La construction du château débuta en 1869, un vrai anachronisme, puisque seulement 20 ans plus tard, on construisait des gratte-ciels à New York. Malheureusement, Louis II ne put en profiter pleinement puisqu’il n’y séjourna que 170 jours. C’est suite à sa mise sous tutelle par les autorités, estimant qu’il n’était plus apte au pouvoir, qu’il mourut dans des circonstances suspectes en 1886. Le château n’était pas terminé à sa mort.

On remarque le terme « schwan » dans les deux noms des châteaux. Ceci n’est pas une coïncidence! Le mot, se rapprochant de l’anglais « swan », signifie cygne, l’animal héraldique de la famille de Louis II.

Fait notable, le château a servi de modèle à Walt Disney pour son château de la belle au bois dormant.

EWB et Collège libre

Jour 5: À bord de nos trois voitures, toute l’équipe s’est dirigée vers Karlsruhe pour une visite de la délégation d’Ingénieur sans Frontière allemand de l’Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT). Après une heure de congestion sur l’autobahn, nous sommes arrivés à l’école. Nous y avons rencontré deux étudiants en génie, Andi et Tillman et Philip un diplômé. Les trois font partie d’un regroupement de 300 membres actifs qui travaille sur des projets de coopération internationale à travers le monde. Ingénieur sans Frontière allemand (EWB) a été fondée en 2004 après le tsunami dans la région du Sri Lanka. Au total, ils ont réalisé 16 projets dont 10 toujours actifs. Les domaines que touchent leurs projets et leurs expertises sont l’énergie, l’accès l’eau, les infrastructures et le développement économique.

Ce regroupement récolte environ 350 000 euros par année pour les 10 différents projets. La plupart des coûts de logistique des membres sont assurés par les membres eux-mêmes. Ainsi, étant donnée la structure de leur projet, ce n’est pas tous les membres qui partent en mission, et pour la plupart, ils ne seront pas sur le site pour la durée totale de la construction, afin qu’ils puissent combiner leur projet et leurs études à KIT. On peut comparer leur projet au PRÉCI à l’ÉTS qui réalisent un projet de coopération internationale par année. Cependant, les membres du PRÉCI ne sont sollicités que pour une année alors qu’à EWB allemand, leur projet s’échelonne sur plusieurs années afin de transmettre leurs connaissances.

Ensuite, ils nous ont présenté leurs projets respectifs. Le premier, en Ouganda dont s’occupe Philip a pour but la construction de latrine Ecosan. Ainsi, les utilisateurs de ces latrines peuvent récupérer les déchets fécaux pour en faire de l’engrais.

Le projet de Tillman en Gambie, le plus petit pays d’Afrique où l’indice de facteur humain est l’un de plus bas (174/180) vise à remplacer les puits d’eau qui sont actuellement fait à la main par des puits automatiques. Ces puits, qui sont actionnés par l’énergie solaire desserviront les jardins communautaires.

Par la suite, Frédéric notre chef de mission a présenté le projet des Missions Technologiques. De plus, nous sommes fiers d’annoncer que l’ÉTS vient récemment de créer un nouveau partenariat avec KIT. Ce qui permettra à des étudiants d’aller étudier plus facilement à cette école reconnue d’Allemagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour à Stuttgart, l’équipe s’est dirigée vers le centre-ville pour une visite d’un centre d’agriculture urbaine. Nous avons rencontré Virginie, qui fait une maîtrise à l’école Libre de Stuttgart. La particularité de cette école est qu’elle est la première école au monde qui utilise le modèle Waldorf. Un mode d’enseignement plutôt libre qui encourage la créativité. Ainsi, nous avons pu voir les champs de légumes que les enfants qui étudient à cette école cultivent. Ce fut intéressant puisque les membres de la mission ont suivi un type d’enseignant traditionnel et pédagogique.

Airbus

En cette journée, Patricia Parlevliet nous a montré plusieurs sites sur le campus Airbus Ludwig Bölkow. Cet endroit regroupe des instituts de recherches et des startups qui sont majoritairement en lien avec le domaine aéronautique. Nous avons visité 8 stations au total qui nous ont permis de mieux comprendre les activités sur le campus. Malheureusement, pour des raisons de confidentialité, les photos étaient interdites sur le campus.

AIRBUS

Nous avons commencer la journée par une visite chez Airbus Space and Defence. Nous avons pu visiter les installations d’assemblage de panneaux solaires dédiés aux satellites. Chaque panneau est composé d’environ 4 000 cellules solaires ayant une puissance entre 0,5 et 0,75 Watt pour un total d’environ 12 KW de puissance électrique fournie au satellite. Durant cette visite, nous avons pu comparer les installations de Sattechnik (le club étudiant que nous avons visité lors de notre passage à TUM lundi qui fabrique des cubeSat, des satellites miniatures) avec celles beaucoup plus imposantes de Airbus qui eux fabriquent des satellites plus traditionnels. La chambre blanche d’Airbus est au minimum 10 fois plus grande et son utilisation est réglementée par des normes ISO.

Hensoldt

Nous avons poursuivi notre journée avec la visite de la compagnie Hensoldt qui travaille majoritairement dans les systèmes de communication dans les avions, autant dans le domaine civil que le domaine militaire. Par contre, ce qu’ils avaient à nous proposer est plus dans le domaine expérimental. Ils travaillent présentement sur l’impression 3D de circuits imprimés. Cette technologie est encore en développement. Pour arriver à imprimer un circuit, ils utilisent deux types d’encre liquide, un peu comme dans une imprimante à jet d’encre. Dans une imprimante à jet d’encre, nous utilisons différents types de couleurs, eux utilisent des encres ayant des propriétés électriques différentes. La première est composée de polyuréthane et ne conduit pas l’électricité. La deuxième est composée d’argent et elle permet la conductivité électrique. Pour arriver à imprimer en 3D, ils impriment une première couche à l’aide de ces deux encres, puis la « couche » est passée sous des lumières UV pour lui permettre de sécher. Ensuite, la deuxième couche est imprimée par-dessus et ainsi de suite. Comme cette technologie est encore à son stage expérimental, plusieurs améliorations sont encore nécessaires. La première, le remplacement de l’encre à base d’argent par un autre métal ayant un coût moindre. Ensuite, Hensoldt aimerait avoir une encre pouvant mimiquer les résistances nécessaires aux circuits électriques. Finalement, comme but ultime, ils aimeraient pouvoir imprimer leurs propres semi-conducteurs. Cette dernière avancée est celle qui a le plus d’implication. Il serait possible d’imbriquer directement tous les composants de votre ordinateur directement dans le PCB, le processeur, la mémoire, tout! De plus, le tout est directement sur le PCB ce qui a l’effet d’une boîte noire qui rend le reverse engineering presque impossible.

Airbus CTO

Nous avons ensuite eu une présentation des activités de Airbus, de ses interactions avec leurs différents intervenants, les valeurs et les objectifs de l’organisme. Cela était très intéressant et ils nous ont accueillis dans une salle remplie de lumière et nous ont permis d’échanger avec plusieurs personnes travaillant sur de nouvelles technologies révolutionnaires dans ce domaine.  

Station couloir d’air

Ensuite, nous avons visité un laboratoire d’essai en soufflerie où ils simulent les conditions météorologiques que remplissent les avions en plein vol. Ces tests permettent par exemple d’évaluer la qualité du recouvrement des pièces.   

Station résistance mécanique

Nous avons visité les sites de test mécanique pouvant effectuer différents tests pour mesurer les limites physiques de différents matériaux dans des conditions pouvant varier entre -195 et 600 degrés Celsius.

Station communication avion

Assis dans un avion, nous avons eu une présentation de l’interface de communication de l’avion qui utilise satellite et terre. Les étudiants pouvaient être assis confortablement dans une fausse partie d’avion qui permet aux chercheurs de tester différents systèmes. Ceux-ci nous ont donc montré quelques systèmes qui pourraient peut-être voir le jour dans un avenir rapproché.

Munich Composite

Ensuite, nous avons eu la chance de visiter une ancienne startup (8 ans) qui se spécialisent dans le tressage de fibre de carbone. Ce procédé permet d’optimiser le sens des fibres et ainsi renforcer les pièces fabriquées pour leur permettre de résister à certains types de forces spécifiques. Ils sont spécialisés en articles de sport. Ceux-ci fabriquent des roues de vélo ultra légères, des bâtons de hockey (hockey sur gazon donc pas notre bon vieux hockey sur glace) et finalement des cadres de vélo de performance.

Munich Aerospace

Finalement, notre visite s’est terminée avec Munich Aerospace, cette entité est dédiée à la coopération entre plusieurs compagnies travaillant dans le domaine de l’aéronautique. Elle finance des projets d’étude au doctorat si ce dernier est chapeauté par au moins deux compagnies faisant partie du regroupement.

MTU Aero Engines

*Étant donné que les appareils photos étaient proscrit sur le site, nous ne pouvons pas malheureusement vous montrer des images de la ligne d’assemblage des moteurs d’avion.

Pour commencer notre journée, nous avons quitté le centre-ville de Munich pour nous rendre chez MTU Aero Engines situé à 30 minutes au Nord de Munich. Le plan était d’avoir une présentation d’une des ingénieures et ancienne stagiaire, une présentation de l’ÉTS et discuter de l’importance des stages ainsi que faire la visite de la ligne d’assemblage des moteurs d’avion PW1100.

Se rendre chez MTU a été très facile grâce à l’efficacité et la bonne couverture des réseaux de transport publics de la région de Munich. Dr. Schaber, un membre de l’équipe du département des technologies avancés et son patron nous ont accueillis dans une salle de conférence. Récemment stagiaire chez MTU et maintenant employé à temps plein, Christina nous a parlé de son expérience dans l’entreprise ainsi que la vision que son équipe a pour le futur de l’industrie aérospatiale. Un des objectifs de l’équipe est de faire une réduction radicale de l’impact environnemental des avions puisqu’ils estiment que le trafic aérien devrait doubler d’ici 2050. Leur objectif est de réduire les émissions de CO2 de 70% et les émissions de NOx de 45%.

Deux membres de notre équipe – des étudiants aux baccalauréats ont présenté leur expérience de stage à un représentant des ressources humaines et trois employés du département des technologies avancées. C’est important de noter que l’ÉTS et MTU ont une étroite relation puisque plusieurs étudiants de l’ÉTS ont déjà effectué des stages là-bas. Audrey Deschênes du BRÉCI et Prof. Simon Joncas ont donné des détails à propos du caractère appliqué de la recherche effectuée à l’ÉTS et le lien avec les différentes industries.

Ensuite, nous avons fait le tour de l’énorme campus où nous nous sommes arrêtés voir un autre ingénieur de MTU en charge d’une ligne de production. Il nous a expliqué tout le processus de fabrication du moteur PW1100, un moteur assez commun qu’on peut retrouver dans le Airbus A320neo par exemple, qui est vendu mondialement aux compagnies aériennes. Quelque chose d’assez surprenant c’était de voir que l’ensemble des moteurs fait exclusivement à la main par les mécaniciens de MTU. Cette méthode permet de faire une inspection continue après chaque étape de l’assemblage, ce qui est très important pour le contrôle qualité.

Quelques faits intéressants:

-MTU a sorti 4 moteurs en 2016 et en sort maintenant plus de 300 chaque année.

-Pour le PW1100, 5000 pièces sont assemblées par MTU sur 40 000 au total.

-L’assemblage des moteurs se fait en 8 étapes et une phase de test est effectuée en une journée de travail.

Nous avons dîner dans la cafétéria bondée sur le site et nous avons eu la chance d’échanger avec le personnel à propos de leur compagnie, les alentours de Munich et, bien sûr, leur bière locale favorite!

BMW

Pour la visite en après-midi, nous nous sommes rendus au musée et à l’usine de BMW afin de faire la visite d’usine et admirer les différents modèles de cette iconique marque allemande. Nous avons même pu apercevoir le modèle concept de la m8. Cette visite était attendue de tous les membres et nous avons été amplement servi.

*Étant donné que les appareils photos étaient proscrit sur le site, nous ne pouvons pas malheureusement vous montrer des images de la ligne d’assemblage des voitures.

Après notre visite rapide du musée BMW, nous avons pu faire un tour de la chaîne de montage et de fabrication de ces voitures. Durant cette visite, nous avons pu voir l’ampleur de cette usine qui contient environ 1 400 robots et produit environ 1 000 automobiles par jour. Toutes les voitures fabriquées sont faites selon la demande du client donc aucune d’entre elles ne sont pas vendues avant d’être fabriquées.

De plus, nous avons vu les différentes étapes de fabrication et montage. En passant par la peinture jusqu’à la fabrication sur mesure des bancs de chaque voiture. Cette chaîne est décomposée en pas moins de 300 étapes. Les étapes de fabrication des pièces se font en grande partie avec des robots tandis que quelques étapes de montage, généralement l’assemblage des moteurs, sont faites par les employés de cette énorme entreprise.

Quelque fait saillants:

  • 25% des voitures fabriqués à cette usine sont vendu en Allemagne et un autre
  • 25% des voitures sont vendus en Amérique du nord.
  • Une voitures contient environ 20 000 pièces différentes.
  • La chaîne d’assemblage mesure 3km de long.
  • Une voiture peut contenir jusqu’à 6000 point de soudure.

Environ 25% des voitures faites à cette usine sont vendues en Allemagne et un autre 25% des voitures sont vendues en Amérique du Nord.

Finalement toute l’équipe a été étonné par le nombre de robots sur place et était très contente d’avoir eu l’opportunité de voir une chaîne de montage de cette grandeur et de cette efficacité.

Biersack-Brunner

Bon mardi tout le monde!

En ce début de deuxième journée de mission, nous nous sommes rendus dans la ville de Erding, située dans la banlieue Sud de Munich. Nous avons commencé avec la visite de la firme de génie conseil Biersack-Brunner, réalisant l’architecture et la conception structurale de bâtiments dans le secteur résidentiel, commercial et institutionnel. L’entreprise comptant 20 ingénieurs et architectes existe depuis maintenant 15 ans. Nous profitons d’un contact de choix pour la réalisation de cette visite, Stéphanie Bélair-Pageau, diplômée de l’ÉTS en génie de la construction ayant réalisée une maîtrise en Allemagne et travaillant dans la firme depuis maintenant presque 2 ans.

Le co-président de l’entreprise, âgé d’une quarantaine d’année, a débuté la séance en nous parlant des principaux secteurs d’activité de l’entreprise, en plus de mettre l’emphase sur leurs principaux atouts, soient l’écoute du client, la communication efficiente entre les différents acteurs et l’avantage d’offrir un projet clé en main où les architectes et les ingénieurs peuvent travailler ensemble pour la même entreprise, ce qui strictement interdit au Québec.

Ils nous ont également présenté plusieurs de leurs projets en cours et déjà achevés dans la région. Plusieurs de ceux-ci sont des réhabilitations de bâtiments historiques comme on en trouve partout en Allemagne, des agrandissements ou des changements de vocation puisque l’espace est très restreint en Allemagne pour de nouveaux développements immobiliers.

Nous avons par la suite réalisé une visite complète des bureaux répartis principalement en trois parties : architecture, structure et protection incendie. Nous nous sommes sentis très bien accueillis par les employés qui ont pris plaisir à nous faire part de leur projet respectif et leurs tâches du moment.

Stéphanie a terminé la rencontre avec une présentation sur son cheminement personnel. Il était très intéressant d’en apprendre plus sur une expatriée canadienne de l’ÉTS ayant entamée une carrière à l’international. Elle a notamment abordé les défis qu’elle a surmonté, l’adaptation culturelle au travail, l’éloignement de sa famille, la profession d’ingénieur en Allemagne, l’importance de garder son réseau de contacts au Québec et elle a réussi à en faire rêver quelqu’un de par son ambition et sa fougue.