Porsche

Le musée Porsche reflète Stuttgart reconnue pour sa prospérité en Allemagne grâce à ses activités dans le secteur de la mécanique et ses innovations technologiques.

Le tour du musée dure environ 2 heures et présente l’historique de Porsche, les modèles construits au cours du temps et avec une description sommaire des modèles incluant des caractéristiques techniques particulières et des faits marquants qui ont permis à la compagnie de se démarquer. Ces modèles présentés, au nombre d’environ 200, incluent des modèles de conception, de courses et commerciaux.

Porsche a été fondé en 1931 par les frères Ferdinand et Ferry Porsche. Le premier modèle de Ferdinand a été conçu avant l’inauguration de l’entreprise en 1900 et il s’agissait d’un véhicule hybride essence-électrique.

La production des véhicules Porsche est en constante croissance, passant d’environ 50 000 véhicules produits en 2000 à environ 270 000 en 2018.

Durant la visite, on découvre également que Porsche a produit des tracteurs entre 1956 et 1963 et des motos.

Au musée, on peut découvrir la célèbre hypervoiture Porsche 918 Spyder construite en 2015, un modèle hybride qui peut aller jusqu’à une vitesse de 345km/h.

Porsche compte également construire un véhicule 100% électrique avec une vitesse maximale supérieure à 250 km/h. La production débutera en 2019 et la compagnie investira 6 milliards d’euros d’ici 2022 pour le R&D et la production de véhicules électriques, ce qui créera plus de 1200 emplois.

Finalement, les visiteurs ont également la chance de s’assoir (et non conduire) trois modèles de Porsche dont la 911 GT3 RS.

Mitte

Avec son écosystème de start-up en pleine explosion, Berlin représente pour l’Europe ce que la Silicon Valley représente pour l’Amérique. Beaucoup d’entreprises made-in-Berlin sont devenues des multinationales, à l’image de Zalando, un site d’e-commerce qui attire aujourd’hui la main-d’oeuvre qualifiée du monde entier. Beaucoup de ces jeunes entreprises sont 100% digitales, développant des plateformes, des services ou des apps.

Plus rare, des start-ups en produit physique voient également le jour, à l’image de Mitte, une jeune compagnie en pleine expansion située dans le quartier Kreuzberg au centre de Berlin. Leur mission : rendre l’eau du robinet plus pur et meilleure pour la santé, dans le but de supprimer notre dépendance à l’eau en bouteille, qui ne fait sens ni économiquement ni environnementalement. Leur réponse est un produit consommateur appelé Mitte Home. C’est un purifieur et améliorateur d’eau qui utilise respectivement un système de distillation et de minéralisation. Leur modèle économique réside dans l’achat de la machine, puis dans le remplacement des cartouches de minéraux lorsque celles-ci deviennent inefficaces.

Après un rapide aperçu de leurs bureaux modernes et ouverts, notre visite a commencé par une introduction à l’entreprise, réalisée par le CEO, Moritz Waldstein, ainsi que leur vision, en commençant par un produit consommateur pour éventuellement s’étendre vers des clients corporatifs et même de l’humanitaire. Dr. Wiebe Wagemans, vice-président à l’ingénierie nous a ensuite permis de comprendre son rôle dans le processus de développement de produit. Un des points principaux étant l’histoire du produit, d’un premier prototype à une campagne de financement participatif sur Kickstarter et une levée de fonds de 30 millions de dollars américains. Composée d’environ 30 personnes, l’équipe est divisée en trois et la sous-équipe tech est répartie en Hardware, Software et Water. Maya Mardini, une ingénieure en mécanique, nous a présenté son rôle au sein de Mitte, en passant par les nombreux chapeaux qu’une startup Hardware dans un monde connecté demande. Par exemple, la programmation, le prototypage rapide, ou même l’expérience utilisateur, et également de faire part de la grande famille que l’entreprise est devenue.

Une session questions/réponses s’est ensuite tenue, où les sujets étaient par exemple la propriété intellectuelle et la logistique pour l’approvisionnement et le cycle des cartouches. Nous avons eu ensuite l’occasion de nous désaltérer en rencontrant d’autres membres de l’équipe. L’effort mis en avant par l’équipe pour rendre notre visite riche en contenu, unique et mémorable nous a vraiment marqué, alors que l’équipe travaillait dur pour amener le produit le plus vite possible sur le marché.

Terminer la Mission Technologique par une start-up hardware guidée par une mission était un beau point final, une cerise sur le très solide gâteau construit durant les deux semaines précédentes.

 

Technische Universität Berlin – TUB

Après deux semaines de visites industrielles, nous terminons la mission par une visite à l’université technique de Berlin. En arrivant, nous avons été accueilli par un responsable du Bureau international, Peter Marock. Nous avons commencé par une courte visite du campus. De l’extérieur, le bâtiment a l’air très moderne.

Une fois entrée à l’intérieur, nous étions agréablement surprise par la beauté de l’architecture classique. En fait, le bâtiment date de 1879 et a été rouvert après la deuxième guerre, soit en 1946.

Par la suite, nous sommes passés à une salle qui ressemble à une amphithéâtre qui est utilisé principalement pour les cours magistraux. Cette salle a une capacité de plus que 1000 étudiants. Ce qui est très différent des petites classes nord-américaine. Après la visite du campus, nous nous sommes déplacés pour rencontrer madame Anke Heymann.

Un professeur du département d’aéronautique est venu nous rejoindre. Ce dernier nous a fait une petite présentation sur TUB. En effet, TUB est l’une des plus anciennes et plus grandes universités en l’Allemagne. Elle a presque 35 000 étudiants, 8 362 employés ainsi que 355 professeurs. Dans cette université, il existe 7 départements : sciences sociales, mathématiques et sciences naturelles, sciences des processus, génie électrique, génie informatique, génie mécanique et systèmes de transport, génie environnemental ainsi qu’économie et management.

Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le laboratoire d’aéronautique où les étudiants fabriquent leur propre avion dont les dimensions sont de 20 à 60 mètres. Ils sont amenés à réaliser des tests dynamiques et statistiques pour avoir une idée sur la durée de vie de l’avion. Dans le même laboratoire, une section porte sur l’aérodynamique. Nous y avons vue des petites souffleries que les étudiants utilisent pour faire la conception d’aubes de moteur d’avion. Il peuvent ainsi y insérer des petites parties d’aubes et prendre des mesures sur la vitesse de l’air autour de celle-ci.

Ayant toujours comme thème l’aéronautique, l’équipe s’est dirigé vers le laboratoire de simulation de vol. Chaque membre a pu, en quelque sorte, atterrir son propre avion à l’aéroport de Toulouse. Bien que très amusant, ces simulateurs permettent aux étudiants de faire l’intégration de nouveaux systèmes de vol dans les aéronefs de manière sécuritaire.

Enfin, la visite de TUB s’est terminé par une présentation sur le laboratoire qui créer ses propres micro-satellites. Ce fut intéressant puisque en début de mission, nous avions eu aussi une présentation sur des micro-satellites, mais à l’université technique de Munich. Nous avons constaté qu’à TUB, le programme existe depuis plus longtemps et il on énormément de budget (500 000 euros).

L’université semble très intéressante, de même que la ville de Berlin. C’est pourquoi l’ÉTS travaille actuellement à créer un partenariat afin que plus d’étudiants puissent vivre l’expérience de Berlin par l’entremise d’une session d’études à l’étranger.

Bombardier

Depuis plusieurs dizaines d’années, Bombardier fait partie intégrante de la scène québécoise. Mais qu’en est-il de son rôle à l’échelle mondiale? C’est ce que nous avons eu la chance de découvrir aujourd’hui. Bombardier comporte trois divisions principales, l’aéronautique et le transport étant les principales. L’Allemagne étant un chef de file dans le domaine du transport ferroviaire, il allait donc de soi de visiter les installations d’une entreprise originaire de chez nous durant notre mission. Voici un résumé de notre journée du jeudi 25 avril passé chez Bombardier Transport au site d’Hennigsdorf en banlieue de Berlin.

Nous avons premièrement abordé l’impact de la digitalisation sur l’industrie manufacturière, plus précisément lié au transport. Il faut comprendre que dans un environnement où tout doit être de plus en plus compétitif tout en restant économique, chaque donnée qui peut être extraite et analysée afin d’améliorer un produit ou optimiser un processus est précieuse. Avec les technologies maintenant disponibles, il est possible non seulement d’extraire une quantité importante de données de nos produits, mais en plus de les analyser en temps réel afin de permettre un meilleur contrôle sur les opérations. Par exemple, le Kanban, outil très utilisé dans plusieurs domaines, peut facilement être remplacé par des alertes dans le système indiquant un besoin d’approvisionnement imminent. Également, des outils d’exécution électroniques permettent d’importante économie de temps et réduisent considérablement le taux d’erreur. La digitalisation est si accessible et bénéfique que s’en priver pourrait nuire considérablement au développement d’une entreprise.

Par la suite, nous avons eu la chance de nous entretenir avec M. Ural, directeur de l’innovation digitale et du développement de produits. Nous avons abordé l’importance des start-ups au sein du développement des grandes entreprises, notamment par le développement de solutions technologiques s’appliquant d’une façon ou d’une autre à la réalité de Bombardier. Nous avons même exploré quelques-uns de leurs projets ayant déjà passé l’étape de la preuve de concept et qui sont pour le moins prometteur pour le domaine du transport. Pour des raisons de confidentialité, il ne nous est pas possible de diffuser la nature et l’état de ces projets. Nous avons également discuté d’un nouveau concept de plateforme, nommé «Beyond 1435». Il s’agit d’un congrès d’innovation technologique rassemblant des start-ups, des compagnies liées au domaine du transport ferroviaire et même quelques clients afin de répondre à des problématiques du milieu ou à développer des concepts avant-gardistes. Unique en son genre, cette plateforme rend très fière l’équipe de Bombardier Transport.

Il ne faut évidemment pas oublier l’apport de la réalité virtuelle dans le domaine de la conception de produits. Outil très utilisé chez Bombardier Transport, il facilite grandement le travail des concepteurs de produits et des ingénieurs en leur donnant une vision globale du design. Cet outil est également très persuasif lorsque vient le temps de vendre un produit.

Durant la journée, nous avons eu la chance de faire la visite de deux lignes d’assemblage. La première est celle du train Talent 3. Ce train peut se déplacer à une vitesse d’environ 160 km/h et est utilisé majoritairement pour les services régionaux. Ce train est utilisé dans plusieurs pays en Europe dont l’Allemagne bien sûr, mais aussi l’Autriche. Dans l’usine que nous avons visité, ils peuvent assembler un wagon à environ tous les 1 jour et demi. Une fois le wagon ou la locomotive assemblés, il procède à l’assemblage complet du train qui peut contenir jusqu’à 6 wagons, selon les besoins du client.

La deuxième ligne d’assemblage que nous avons eu la chance de visiter est celle du train à grande vitesse ICE 4. Ce train est un projet de Bombardier en collaboration avec Siemens. Environ un tiers du projet est piloté par Bombardier. C’est en autres Bombardier qui fait la carrosserie, l’assemblage des locomotives, des wagons de passager et les “bogies motorisés”. Ces derniers sont un peu comme les roues et la suspension du train. Le ICE 4 sera implanté uniquement en Allemagne. Avec une valeur de 6.3 milliards d’euros pour environ 220 trains, c’est le plus gros contrat jamais octroyé par la Deutsch Bahn, l’entreprise ferroviaire publique allemande.

Lors de la visite, nous avons pu constater la plus grande complexité que demande ce train si on le compare au Talent 3. Le câblage était beaucoup plus complexe, la suspension aussi. De plus, des tests électriques ainsi que des tests d’étanchéité sont effectués directement sur la ligne d’assemblage pour éviter les pertes de temps lors du test des trains effectué en partie par Siemens.

Avec la commande actuelle, l’usine qui s’occupe de l’assemblage fonctionne au maximum de sa capacité jusqu’en 2023. Chaque wagon prend environ 2 jours à être assemblé.

Finalement, pour clore la journée en beauté, nous avons pu visiter les installations de test utilisées par Bombardier. Ils ont deux chemins de fer différents utilisés pour leurs tests. Un d’environ 1 kilomètre et l’autre d’environ 4 kilomètres. Nous avons pu monter à bord d’un train en cours de test. Certains d’entre nous, dont le Professeur Hany Moustapha qui nous accompagnait durant cette visite, ont pu conduire le train sous la supervision du conducteur. D’autres ont pu actionner le klaxon ou parler dans l’interphone. Bref, cette visite a fait ressortir l’enfant au fond de chacun d’entre nous.

Encore une journée qui se termine bien pour les membres de la Mission technologique!

SIEMENS

Plusieurs entreprises de renommé mondial sont originaires de l’Allemagne tel que le conglomérat SIEMENS. Heureusement pour les membres de la mission, un total de deux secteurs a pu être visité et expliqué en profondeur.

Notre journée a débuté en quittant l’hôtel plus tard que normalement étant donné que les bureaux de SIEMENS sont situés proche de notre hôtel. Par la suite, nous nous sommes dirigés vers un des édifices SIEMENS et et avons été agréablement accueilli par Mme Maren Feldkeller. Ensuite, nous avons eu le plaisir de voir les espaces de travail collaboratif du Mindsphere Application Center (MAC). Il est en effet de plus en plus courant dans les grandes entreprises de voir un changement vers ce type d’environnement de travail. Ceci semblant rendre en effet la vie au travail plus simple, collaborative et surtout conviviale.  

Après notre brève visite de leurs locaux, une présentation a été effectué afin de nous expliquer ce que représente le MAC et nous avons eu une discussion sur différents sujets concernant l’IOT et les industries 4.0. On connaît tous bien le rôle de SIEMENS et son imposante présence au niveau du secteur de l’énergie. L’entreprise fondée en 1847 est riche en histoire et possède une expérience impressionnante dans ce domaine respectif. Les différents produits et services tels que les centrales électriques permettent désormais de collecter un ensemble important de donnée afin d’optimiser les processus, améliorer la rentabilité et ainsi rester compétitif.  Ces ensembles de données sont amassés et doivent ainsi être traités afin d’en faire ressortir les faits et statistiques. Ces résultats sont donc analysés par l’intelligence artificielle et aident à sa prise de décision. Afin d’analyser tout ce type de données, il ne suffit pas simplement d’un logiciel extrêmement puissant, mais aussi une compréhension du domaine dans lequel on oeuvre. Donc qui de mieux que SIEMENS même afin de faire le travail d’analyse?

Helfried Zimmerman a pris le temps de nous expliquer les différents concepts du produit ainsi que son fonctionnement. Les étudiants ont été impressionnés d’apprendre que selon des études réalisés par Forbes en 2017, 5,5 millions nouveaux objets connectés sont connectés tous les jours. Avec ce chiffre spectaculaire, des produits/services tels que Mindsphere ont de plus en plus raison d’être.

Pour la visite de l’après-midi, nous nous sommes dirigés vers l’usine de turbines. Ce secteur de SIEMENS se spécialise, en fait, dans la fabrication d’énormes turbines utilisées dans la production d’énergie au gaz. Cette usine peut produire jusqu’à 25 turbines par année qui valent plusieurs dizaines de millions chacune. Une turbine prend environ 9 mois dont 4 semaines consacrées à l’assemblage pour être fabriquée et vendue.

Nous avons débuté cette visite en visitant la partie de l’usine qui s’occupe de la fabrication des différentes pièces de ces turbines. Chaque pièce est immense, on peut donc facilement comprendre pourquoi cela prend 9 mois à construire. Nous avons vu différentes machines et pièces. Tous les membres ont bien appréciés, mais ceux en génie mécanique ont été particulièrement intéressés.

Finalement, nous avons visité le secteur de l’usine consacrée à l’assemblage. Ce fut très intéressant de voir l’organisation des différentes étapes de ce processus. Une fois assemblée, les turbines sont envoyées par bateau à travers le monde.


***Malheureusement, il nous a été interdit pour les deux visites de prendre quelconque photo dû à un soucis de confidentialité. Merci de votre compréhension. ***  

Contura

Les grandes companies en Allemagne sont pour la plupart des multinationales connues de tous, et bien que le réel moteur économique du pays soit dans les PME et les petites entreprises, ce sont les noms comme MTU Aero Engines ou Siemens qui sont les partenaires industriels de l’ÉTS.

C’est dans ce contexte que notre équipe est rentrée en contact avec Contura Modellbau, une agence de 5 personnes localisée dans le centre de Berlin, et spécialisée dans le prototypage et les maquettes de produits. Pierre Burdy, un ancien étudiant en Ergonomie, Design et Ingénierie Mécanique à l’UTBM en France nous a accueilli dans leurs locaux du district de Schöneberg.

La visite a commencé par un tour rapide de l’atelier et de leur parc de machines, plutôt riche comparé à l’espace disponible, incluant une multitude d’imprimantes 3D, des machines CNC, de découpe laser, et bien d’autres plus spécifiques. Leurs clients incluent des gros noms comme Nike ou BMW et les industries correspondantes sont bien sûr diverses. En suivant les requêtes des clients, l’entreprise se spécialise dans les prototypes ou les maquettes, souvent à destination des salons industriels. Les produits incluent par exemple des modèles réalistes de coeur humain avec les outils de chirurgie pour une entreprise médicale ou des pièces imprimées en céramique.

Progressivement, le contenu à évolué en discussion et questions/réponses. Les sujets abordé avec Pierre ont invoqué son propre parcours dans l’entreprise, commençant stagiaire ingénieur sous-payé et actuellement dans le comité de direction, la monétisation de leur travail, les relations avec les clients et sur Berlin. Pierre nous a donné une perspective de local après avoir vécu 5 ans dans la ville, qui a rapidement évoluée de la pauvreté due à sa lourde histoire du 20ème siècle à la forte croissance qu’elle connaît aujourd’hui en tant que métropole européenne. Elle doit cependant faire face à un problème grandissant de gentrification avec l’explosion des loyers, poussant les groupes d’artistes et les communautés étrangères à l’extérieur, ingrédients du mélange unique et iconique de la ville de Berlin.

Elpro – Enbreeze

Ce matin, nous avons rencontrés Johanne Roseberry, une Canadienne qui habite en Allemagne depuis 25 ans. Elle nous a aidé pour fixer notre rencontre avec Enbreeze, une compagnie du groupe Elpro où elle travaille.

Enbreeze est une compagnie qui conceptualise et construit des éoliennes plus petites que celles auxquelles nous sommes habitués. En effet, le rayon des pales est d’environ 5 mètres contrairement aux plus grandes qui mesurent habituellement entre 50 et 100 mètres. Leur petite taille offre plusieurs avantages tels que la réduction des coûts de fabrication, la pollution sonore ainsi qu’une plus grande flexibilité vis-à-vis l’installation.

Deux employés d’Enbreeze, Sudheesh Sureshkumar et Immanuel Dorn, nous ont présentés l’objectif des ces éoliennes qui est de fournir en énergie principalement des fermes, mais aussi des compagnies de grandeur moyenne et des installations publiques afin de réduire leur dépendance au réseau national d’électricité ou encore pour la recherche et à des fins éducationnelles.

Un fait intéressant sur ces éoliennes est que, considérant leur hauteur plus petite, elles peuvent être penchées à l’horizontale grâce à un système hydraulique. Leur maintenance en est grandement facilité.

Malgré les coûts élevés requis par l’installation des éoliennes, celles-ci présentent un avantage économique intéressant pour l’Allemagne, dont les coûts pour l’électricité sont d’environ 3 à 5 fois plus élevés que ceux du Québec.

Après un dîner pendant lequel nous avons discuté avec Johanne sur son expérience Allemande, un stagiaire de chez Elpro, Amit Lakra, nous a présenté sa thèse concernant l’optimisation de l’impression 3D. Il nous a démontré plusieurs méthodes afin de réduire le poids, et donc le coût, d’impressions 3D, dont la topologie. C’est une méthode qui utilise des algorithmes pour optimiser la construction d’objets 3D sans porter atteinte à la résistance de la structure.

Vauban

Nous sommes partis de Stuttgart à 6h50 en direction de Vauban. Après un arrêt pour déjeuner, nous sommes arrivés à 9h40 à notre destination. Elmar Bollin, une connaissance du Dr. Daniel Rousse de l’École de technologie supérieure, nous y attendait. Il est un ingénieur reconnu pour avoir été un pionnier de l’énergie solaire. La visite a commencé par une brève histoire du quartier. Ce quartier date d’environ 30 ans et a été commencé par des étudiants qui ont transformé les bâtiments militaires en résidences étudiantes. Le tout avait pour objectif de permettre aux étudiants d’avoir accès à un loyer à prix raisonnable. Un syndicat gère ces logements afin d’éviter qu’ils soient sujets à l’inflation et aux spéculations du marché.

Afin d’expliquer l’essor important de l’énergie solaire en Allemagne, le gouvernement avait mis en place un système « feed in tarif » pour inciter les gens à en acheter. Le principe consiste à ce que le réseau achète à prix fixe l’électricité produite par les panneaux solaires installés sur les maisons (0.50€/kwh). Ensuite, la maison achète son électricité du réseau (0.10€/kwh) afin de subvenir à ses besoins en énergie.

Par contre, quand le contrat de 20 ans fut terminé, le gouvernement a commencé à changer les tarifs qui sont donc moins intéressants pour les propriétaires. Ils ont alors installé des batteries dans leurs habitations afin d’être déconnectés du réseau. Ces bâtiments sont rendus « off grid ». Plusieurs éléments rendent ce quartier exceptionnel, les bâtiments ont été construits afin qu’ils soient en mesure de produire autant d’énergie qu’ils en consomment. Afin d’y arriver, la majorité des toits sont recouverts de panneaux solaires qui fonctionnent depuis leur installation. Normalement, les panneaux solaires ont une durée de vie de plus de 25 ans et leur efficacité réduit de très peu, notre guide nous a énoncé que ses panneaux n’ont pas baissé leur production en 20 ans sur sa maison. Dans le cas de Vauban, ça fait plus de 30 ans que certains fonctionnent. Chaque maison possède son propre transformateur qui permet de transformer le courant continu (CC) en courant alternatif (AC). Ils peuvent donc consommer leur propre énergie produite.

Il a aussi été possible d’observer l’épaisseur des murs qui est plus large afin d’avoir une meilleure isolation. Il y avait des maisons passives (Passive Haus) et des low emision house. Le chauffage de l’eau grâce à des récupérateurs de chaleur et des échangeurs de chaleur font aussi partie d’éléments clés afin d’atteindre les standards les plus élevés en efficacité énergétique. Le système que l’on a pu voir était à base de tube et de glycol. Le glycol reçoit la chaleur du soleil et est envoyé à un échangeur de chaleur qui vient chauffer de l’eau qui pourra être utilisée pour les douches.

L’orientation des bâtiments a été prise en compte et des auvents au-dessus des fenêtres permettent de réduire l’entrée de la chaleur en été, mais permettent au soleil de réchauffer le bâtiment en hiver. Il a aussi été possible de voir des murs végétaux à l’extérieur de certains immeubles.

Aujourd’hui, ce quartier à une population de 5 600 personnes où la présence de voiture est seulement temporaire dans les rues afin que les enfants puissent y jouer ou faire des activités. Il est toutefois possible de stationner sa voiture dans la rue quelques heures sans problème. Lorsqu’un habitant y habite, il faut qu’il paie 3 500€ afin d’avoir accès à un stationnement dans le futur. Ceux qui possèdent une voiture doivent payer leur stationnement 18 000€/an.

Il est donc clair pour nous que ce type de développement doit être favorisé au Québec et ailleurs afin de faire une transition vers un monde plus vert. L’urbanisme est prépondérant et définit comment les gens vivront dans le long terme.

Château de Neuschwanstein

Le château de Neuschwanstein (« Neuschwanstein Schloss ») est situé au sud de l’Allemagne, tout près de la frontière autrichienne. Un long voyage de train a permis à une partie du groupe de se rendre au village de Füssen, puis un court trajet de bus effectue la connection avec le village de Hohenschwangau où est situé le château. En fait, on y retrouve deux châteaux; le Neuschwanstein, le château de conte de fée qui fut construit plus tard par Louis II de Bavière, ainsi que le Hohenschwangau, sa résidence d’enfance.

À notre arrivée au château, nous avons été surpris d’y retrouver de la neige bordant les arbres. Il nous a fait drôle de quitter Montréal où la neige était presque entièrement fondue, pour en retrouver en Allemagne. C’est parce que le château est situé au pied des Alpes qu’on y retrouve autant de neige.

Le château lui-même est construit dans les montagnes et il faut faire l’ascension des 3,5 km dans la forêt qui le sépare du village à la marche pour y accéder.

Nous avons pris un tour guidé pendant lequel nous avons visité l’intérieur du château et avons pu en apprendre un peu plus sur son histoire. Malheureusement, il ne nous était pas permis de prendre des photos de l’intérieur.

À l’intérieur du château, nous avons visité cinq pièces. La première pièce est la salle de trône où on voit plusieurs couronnes au milieu de la salle avec beaucoup de peintures qui datent du 19ème siècle. La deuxième pièce est la salle à coucher du roi. En effet, on y retrouve un petit lit baldaquin couvert d’un tissu bleu, la couleur préférée du roi. La troisième pièce s’appelle la salle des chanteurs. En fait, c’est une salle large qui contient des chandeliers possédant six cents bougies. Le roi l’a construite dans le but de faire des réceptions, mais malheureusement, il n’a pas pu en profiter avant de mourir. La quatrième salle est la salle de travail. Cette dernière contient un bureau et une chaise prestigieuse brodée en or fin. Aussi, les rideaux de cette pièce sont brodés en argent. Finalement, nous nous sommes dirigés vers la cuisine du roi. On y retrouve des casseroles, des assiettes et des ustensiles fabriquées en cuivre.

Pour ce qui est de l’historique du château, le roi Louis II de Bavière l’a fait construire dans le but de revivre une fantaisie de son pouvoir disparu. En effet, son père avant lui fut roi de Bavière, mais lorsque Louis II hérita du titre, celui-ci ne fut pas souverain suite à sa défaite lors de la guerre Allemande, opposant l’Allemagne et la Prusse. C’est donc en s’inspirant d’autres grands châteaux d’Allemagne et d’Europe ainsi que de l’influence de Wagner, le compositeur, qu’il fit construire le château au pied des Alpes dans un point réputé pour sa beauté.

La construction du château débuta en 1869, un vrai anachronisme, puisque seulement 20 ans plus tard, on construisait des gratte-ciels à New York. Malheureusement, Louis II ne put en profiter pleinement puisqu’il n’y séjourna que 170 jours. C’est suite à sa mise sous tutelle par les autorités, estimant qu’il n’était plus apte au pouvoir, qu’il mourut dans des circonstances suspectes en 1886. Le château n’était pas terminé à sa mort.

On remarque le terme « schwan » dans les deux noms des châteaux. Ceci n’est pas une coïncidence! Le mot, se rapprochant de l’anglais « swan », signifie cygne, l’animal héraldique de la famille de Louis II.

Fait notable, le château a servi de modèle à Walt Disney pour son château de la belle au bois dormant.

EWB et Collège libre

Jour 5: À bord de nos trois voitures, toute l’équipe s’est dirigée vers Karlsruhe pour une visite de la délégation d’Ingénieur sans Frontière allemand de l’Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT). Après une heure de congestion sur l’autobahn, nous sommes arrivés à l’école. Nous y avons rencontré deux étudiants en génie, Andi et Tillman et Philip un diplômé. Les trois font partie d’un regroupement de 300 membres actifs qui travaille sur des projets de coopération internationale à travers le monde. Ingénieur sans Frontière allemand (EWB) a été fondée en 2004 après le tsunami dans la région du Sri Lanka. Au total, ils ont réalisé 16 projets dont 10 toujours actifs. Les domaines que touchent leurs projets et leurs expertises sont l’énergie, l’accès l’eau, les infrastructures et le développement économique.

Ce regroupement récolte environ 350 000 euros par année pour les 10 différents projets. La plupart des coûts de logistique des membres sont assurés par les membres eux-mêmes. Ainsi, étant donnée la structure de leur projet, ce n’est pas tous les membres qui partent en mission, et pour la plupart, ils ne seront pas sur le site pour la durée totale de la construction, afin qu’ils puissent combiner leur projet et leurs études à KIT. On peut comparer leur projet au PRÉCI à l’ÉTS qui réalisent un projet de coopération internationale par année. Cependant, les membres du PRÉCI ne sont sollicités que pour une année alors qu’à EWB allemand, leur projet s’échelonne sur plusieurs années afin de transmettre leurs connaissances.

Ensuite, ils nous ont présenté leurs projets respectifs. Le premier, en Ouganda dont s’occupe Philip a pour but la construction de latrine Ecosan. Ainsi, les utilisateurs de ces latrines peuvent récupérer les déchets fécaux pour en faire de l’engrais.

Le projet de Tillman en Gambie, le plus petit pays d’Afrique où l’indice de facteur humain est l’un de plus bas (174/180) vise à remplacer les puits d’eau qui sont actuellement fait à la main par des puits automatiques. Ces puits, qui sont actionnés par l’énergie solaire desserviront les jardins communautaires.

Par la suite, Frédéric notre chef de mission a présenté le projet des Missions Technologiques. De plus, nous sommes fiers d’annoncer que l’ÉTS vient récemment de créer un nouveau partenariat avec KIT. Ce qui permettra à des étudiants d’aller étudier plus facilement à cette école reconnue d’Allemagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour à Stuttgart, l’équipe s’est dirigée vers le centre-ville pour une visite d’un centre d’agriculture urbaine. Nous avons rencontré Virginie, qui fait une maîtrise à l’école Libre de Stuttgart. La particularité de cette école est qu’elle est la première école au monde qui utilise le modèle Waldorf. Un mode d’enseignement plutôt libre qui encourage la créativité. Ainsi, nous avons pu voir les champs de légumes que les enfants qui étudient à cette école cultivent. Ce fut intéressant puisque les membres de la mission ont suivi un type d’enseignant traditionnel et pédagogique.

Missions étudiantes internationales de réseautage en génie de l'ÉTS