Archives de catégorie : 2017

Contiens tous les articles de la mission 2017 (Chine)

La Chine et ses irritants : communiquer efficacement

Une chose qui est vraiment difficile en Chine, c’est la communication ou plutôt les échanges entre êtres humains. En tant qu’habitant de l’Amérique du Nord, on ne réalise pas comment il est facile de se faire comprendre dans notre pays : la plupart des gens  parlent anglais! En Chine, c’est vraiment différent:  ils sont plus 2 milliards et ils n’ont pas besoin d’apprendre l’anglais, ils fonctionnent très bien en mandarin. Ce qui est frappant c’est qu’à Shanghai la plupart des indications sont traduites en anglais, ce qui est vraiment plaisant pour les Occidentaux. Toutefois,  malgré cette omniprésence de l’anglais dans la ville, les Chinois qui parlent anglais sont rares, très rares. Même dans les chaines populaires comme « McDonald » ou encore « Pizza Hut », on ne comprend pas beaucoup ou pas du tout l’anglais.

Une autre chose qui est difficile à faire en Chine c’est de prendre le taxi. Demandez à un de nos professeurs accompagnateurs de vous raconter ses aventures avec les taxis et les faux taxis. Ici comme ailleurs,  on arrête les taxis en leur faisant signe de la main. Par contre, ils ne s’arrêtent pas toujours, très souvent les chauffeurs refusent de vous embarquer! Pourquoi me direz-vous! Parfois, ils ne peuvent pas lire l’adresse (par ce qu’ils ne savent pas lire), d’autres fois parce que vous n’allez pas assez loin ou encore parce qu’ils ne veulent pas aller dans cette direction. C’est une situation qui est très rare à Montréal. Un autre facteur de difficulté entre en compte, leur application de paiement. Ici, tout se fait sur WeChat, on commande un taxi et on le paye avec cette application mobile. Le problème pour les étrangers c’est qu’il faut avoir un compte bancaire en Chine pour pouvoir payer avec son cellulaire. Je vous entends dire : mais, utilise ta carte de crédit! Eh bien, surprise les cartes de crédit autre que chinoises ne sont pas acceptées! (ou rarement).  Difficile à croire pour une ville ultra technologique comme Shanghai, mais malheureusement vrai! Vous devez toujours payer avec de l’argent comptant. Ce qui n’est vraiment pas habituel pour moi (l’auteur de l’article), habituellement je traine juste mes cartes de crédit.

Comment fait-on alors pour se débrouiller?

Il faut user de stratégie, par exemple pour commander quelque chose on le pointe du doigt en faisant des gestes, ou encore pour connaître le prix, on tend notre cellulaire avec la calculatrice. D’ailleurs la calculatrice est le meilleur outil de négociation lors d’achats de biens dans les petits marchés ou certains magasins. Le mieux, quand on ne connait pas la langue c’est d’avoir un interprète ou quelqu’un qui connait bien la ville ou la région qu’on visite. Ce qui est l’idéal c’est de connaître un minimum de mandarin pour demander et comprendre les directions, prix, chiffres ou encore lieux.

Voilà!

Si vous avez des commentaires ou questions n’hésitez pas!

Écrit par : Olivier Nadeau 

La montée du divertissement en Chine.

Après plusieurs rencontres, nous avons compris qu’il s’effectue présentement un tournant important dans le marché de la consommation en Chine. La montée d’une classe moyenne  amène la sophistication de la clientèle. Celle-ci cherche de plus en plus des produits de qualité qui répondent à ses besoins quotidiens.

Après plusieurs années de labeur, les Chinois ont envie de se divertir. Ils cherchent a vivre des expériences familiales amusantes et créatives.

Présentement, il existe plusieurs entreprises de divertissement du Québec telles que Samajam et le Cirque du Soleil qui exportent leurs services en Chine et se démarquent par leur approche innovatrice. Ces entreprises offrent un service qui sort de l’ordinaire et qui charme les Chinois.

Écrit par: Camille Felx-Leduc

Perdre la face et donner de la face : deux concepts de base

En Chine, il existe un concept comportemental que les Chinois prennent très au sérieux. Il s’agit du concept de « Donner de la face et de ne pas perdre la face ».

Donner de la face consiste en une façon de démontrer son intérêt à son interlocuteur. C’est aussi une certaine forme d’honneur et de respect envers celui-ci. Par exemple, lors de la remise de la carte d’affaires, il est important de lire la carte devant celui-ci afin qu’il voit votre intention.

Dans un autre ordre d’idées, perdre la face consiste à nuire à la réputation ou à l’honneur d’autrui. Il existe des règles strictes afin de recevoir des gens. Par exemple, lors d’une soirée de thé, il est important de laisser les hôtes vous servir. Sinon les hôtes vont sentir qu’ils ont pas fait leur travail, donc ils se sentent comme s’ils vous avaient négligé ce qui équivaut, pour eux à perdre la face ou avoir perdu la face.

Par: Camille Felx-Leduc

La tour de Shanghai : flotter au dessus de la ville

Si elle arrive deuxième en hauteur, la Shanghai Tower détient fièrement la palme d’or de l’observatoire le plus élevé au monde. Voici de façon simplifiée ce qu’a appris notre groupe de futurs ingénieurs sur cet immense gratte-ciel.

  1. La tour compte 121 étages … La place Ville-Marie de Montréal en compte 42 ! C’est près de 100m de plus que l’antenne de la tour CN à Toronto.
  2. Ses étages types, en forme de triangle, effectuent une rotation de 120 degrés entre le premier étage et son sommet
  3. Un amortisseur harmonique (mass damper) de plus de 1000 tonnes est suspendu à son sommet pour contrer la poussée des vents et les séismes. C’est le plus lourd du monde!

C’est donc de haut que nous avons vu la ville; un peu comme si l’on flottait au-dessus d’une immense maquette.

Visite PatSnap

Après un bon diner traditionnel avec la directrice des ressources humaines d’Emballage St-Jean, on se dirige vers PatSnap une jeune compagnie de services en technologie. Cinquante minutes d’autobus plus tard, nous arrivons enfin à notre destination. Nous sommes tout de suite accueillis par Marcus (…) directeur de la compagnie. Nous rencontrons aussi Thibault, notre contact dans la boite et ancien étudiant de l’ETS, qui nous emmène dans la salle de conférence qui est littéralement dans le milieu de l’espace. Cette entreprise a opté pour l’espace de travail ouvert. Il n’y a que de petites cloisons entre les bureaux pour couper le son. Ils ont aussi quelques salles fermées pour des réunions qui nécessitent plus de calme. Outre l’espace ouvert, il y a aussi beaucoup de verdure dans ce bureau, d’ailleurs le thème de la nature est très fortement ressenti avec les murs peints en vert. Ce qui fait un contraste assez frappant avec l’environnement extérieur qui est un mélange de tours de bureaux et de complexes industriels. C’est très gris dans cette région à la limite déprimant…

PatSnap est un giga moteur de recherche pour les compagnies qui veulent acquérir des brevets. Cette entreprise fournit toute l’information nécessaire sur toutes les choses qui possède un brevet; les inventions, pièces, principe, formule chimique, médicaments, etc.  Ce qui est intéressant avec la technologie de ce moteur de recherche c’est qu’il ait vraiment rapide et fait automatiquement des rapports avec des mots clé qui facilite la compréhension du brevet. PatSnap possède donc, une technologie qui leur permet d’analyser les brevets et de sortir les éléments importants. Par exemple, vous cherchez une molécule « x » qui est contenue dans tel médicament, vous pouvez l’obtenir et obtenir tous les autres médicaments qui contiennent cette même molécule. L’outil permet aussi de vérifier l’échéance des brevets et de voir ceux qui sont utilisables à moindre cout. Évidemment, l’outil de PatSnap ne s’arrête pas là, il peut aussi reconnaitre si votre logo ou image a déjà été enregistré ou s’il y a déjà une marque de commerce possédant ce style ou nom. Ce qui fait la force de cet engin, c’est la reconnaissance de l’image faite par des algorithmes complexes. Le but de la compagnie est de produire un rapport parfait, qui présente un maximum d’information pour leurs clients (Coca-Cola et Walmart par exemple) en Chine.

Après cette présentation assez technique de la compagnie et surtout de la technologie utilisée dans l’outil de recherche, on est reparti assez fatigué vers l’hôtel.

Visite chez Emballage St-Jean

En ce beau jeudi matin, grisonnant de smog, nous partons à l’aventure hors de Shanghai pour visiter l’entreprise Emballage St-Jean ou St-Jonhs Packaging à Kunshan. Nous devons faire une bonne centaine de kilomètres pour arriver à l’usine. Pendant l’heure quarante-cinq de voyagement presque entièrement sur l’autoroute, nous avons eu le plaisir d’admirer le paysage hétéroclite de cette Chine en plein développement. On observe des terrains vacants avec des détritus et, au loin, d’énormes tours à bureaux et d’habitation sans oublier un peu d’espace forestier ici et là.

Arrivés à bon port, nous pouvons enfin nous dégourdir les jambes. Très rapidement nous sommes accueillis par la directrice des ressources humaines qui nous conduit dans une salle de conférence et nous présente James Xia, général manager et Jerry Dong, technical manager qui sera notre guide pour la visite de l’usine dont il a lui-même été responsable de l’organisation. Nous sommes étonnés de l’entendre s’exprimer en français avant qu’il nous explique qu’il a fait ses études à Montréal et qu’il connait le club des Canadiens allant même jusqu’à s’enquérir des séries éliminatoires.

On a appris que l’entreprise, fondée en 1954 à Pointe-Aux-Trembles, imprime les sacs de pain qu’on retrouve dans nos épiceries au Canada. On a eu la chance de voir l’impression des sacs de pain de marque « Italiano », « Bon matin » et plusieurs autres destinées à d’autres pays. La compagnie ne fait pas qu’imprimer les sacs, elle les fabrique à partir de petites billes de plastique venant du Moyen-Orient! Imaginez, le simple sac de pain que vous achetez à l’épicerie est composé d’éléments qui viennent de partout dans le monde. En plus ils traversent la planète pour finalement atterrir dans votre épicerie de quartier. C’est vraiment ce qu’on appelle de la mondialisation!

L’entreprise Emballage St-Jean ne fait pas que des sacs à pain, elle diversifie aussi ses activités dans les produits d’emballages d’hygiène personnelle (Johnson & Johnson est d’ailleurs un de leurs clients), les sacs pour des produits alimentaires (humain et animal) et j’en passe.

Vous trouverez toutes les informations utiles concernant l’entreprise sur le site suivant http://www.sjpack.com/.

Après la présentation, nous enfilons des sarraus et des filets pour cheveux et nous visitons notre première une usine de production de la mission. Avant d’entrer dans l’usine on doit se nettoyer les mains et passer à travers un sas où il y a des jets d’air permettant d’enlever un maximum de poussière sur notre corps. À l’intérieur de l’usine, l’odeur de plastique nous prend immédiatement à la gorge, mais on s’y habitue après quelques minutes. Le bruit des machines qui transforme les petites billes de plastique en sac est infernal. D’ailleurs, tous les employés ont de bouchons. Un peu plus tard, on nous a fait visiter la salle des presses ainsi que la salle de montage et d’expédition.

La visite terminée on arrive tous au constat suivant: les normes de sécurité et les conditions de travail des Chinois ne sont vraiment pas les mêmes qu’au Québec. On peut vraiment se considérer chanceux de travailler dans un bel environnement!

Écrit par : Olivier Nadeau

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Interroger la complexité des villes : Complex City

Interroger la spécificité des villes en recueillant leurs données, tel est le thème de la conférence d’Arnaud Banos et du Dr Fabien Pfaender, deux chercheurs du CNRS, à laquelle nous avons été conviés à la suite de la visite de l’UTSEUS en après-midi.

Organisée conjointement par le Consulat français à Shanghai et l’UTSEUS, cette conférence  présentait  la première recherche mondiale sur la ville intelligente :  ComplexCity. La conférence était entièrement en français avec une impressionnante traduction simultanée en mandarin.

Malgré son contenu assez  complexe, cette présentation nous a inspirés tant par la rigueur de son contenu  que par sa  présentation visuelle  très dynamique.  

Écrit par: Naïka Titus

Manger comme des rois chinois

Suite à notre visite chez St-Jonhs Packaging, la responsable des ressources humaines nous a accompagnés pour le repas. Elle a dirigé notre chauffeur vers un hôtel près de l’usine qui, déjà dans le lobby, nous a très intimidés. En effet, le lobby de l’hôtel était immense, tout semblait être de marbre, les lustres étaient impressionnants, bref, nous nous doutions bien que nous allions devoir payer le prix. Arrivé sur les lieux du restaurant (qui se trouvait au penthouse), la serveuse nous guide vers une salle VIP avec une table pouvant accueillir l’entièreté de notre groupe de 16 personnes. Plus les minutes passaient, plus nous voyions notre facture monter.

Dans ce genre de restaurant, il est difficile pour nous de commander. En effet, le menu est écrit en mandarin et même lorsque nous réussissons à le traduire, nous ne connaissons pas les plats. Heureusement, notre guide a pris en main la commande en prenant soin de choisir des plats qui nous plairaient. Quelques minutes plus tard, notre immense table se met à tourner et les plats sont déposés au fur et à la mesure sur celle-ci. S’en suit alors un magnifique repas traditionnel.

Bien que nous avions mangé comme des rois, le moment tant redouté de la facture arriva. Annick est allé payer et nous a ensuite annoncé que nous lui devions chacun la somme de….. 62 yuan, soit environ 12$ canadiens! C’était, sans aucun doute, l’un des meilleurs repas que nous aurons pris lors de ce séjour!

L’UTSEUS : vivre une immersion en Chine

Nommée responsable de la journée, je guide le groupe vers le grand campus verdoyant de l’Université de Shanghai pour visiter l’UTESUS,  l’université de technologie sino-européenne de l’Université de Shanghai.

L’UTSEUS, créé en 2005  par le groupe des universités de Technologie françaises et l’université de Shanghai forme plus de 1 300 étudiants chinois, américains, européens et africains à chaque année

En 2102, l’UTSEUS a également lancé le programme de laboratoire de recherche mondial dédié aux enjeux de la ville intelligente, ComplexCity.

Le directeur français de l’UTSEUS, monsieur MonZen Tzen, et la responsable des programmes internationaux, madame Jessica Kohler, dressent  un portrait de l’université.

En bref, il existe 4 cheminements :

  • le programme ingénieur pour les étudiants chinois
  • le diplôme d’université ingénieur international
  • le programme sciences et humanités en Chine
  • le diplôme d’université langue, culture et innovation pour l’entrepreneuriat

Enfin nous avons même eu le temps de rencontrer des étudiants français  en plein laboratoire. Ils en avaient long à dire sur leur expérience, très riche en expériences culturelles et industrielles.

Écrit par: Naïka Titus