La symphonie de Xi’an

Partout en Chine, la langue officielle est le mandarin. Mais pas à Xi’an ! Ici, c’est le klaxon qui règne.

Au premier abord, notre regroupement s’est fortement questionné sur les raisons de l’utilisation excessive du klaxon. Mais par la suite, nous avons réalisé qu’il y avait une mécanique complexe derrière tous ces coups de klaxon. Chaque coup de klaxon à Xi’an a une signification, un message précis. Nous vous avons donc préparé un tableau comparatif suite à nos observations entre Montréal et Xi’an pour vous aider à décoder le «Klaxonnien».

 

Coups de klaxon Xi’an Montréal
Un coup rapide Je passe à côté de toi. HEYYYYY !!!!

TASSE-TOI !!!!

Deux coups rapides Je vais te dépasser.
Un coup long Tu es dans le chemin, tasse-toi !
Deux coups longs Attention, j’arrive vite et je vais passer proche !

Visite chez Istuary

De par sa prise de distance envers sa réputation « d’usine du monde » et sa rapide montée vers un marché de développement et d’idées, la Chine est devenue un véritable point tournant pour l’industrie du talent. Il n’est donc aucunement surprenant qu’une entreprise de la carrure d’Istuary voit un avantage à baser une grande partie de ses activités ici même, en Chine.

Aujourd’hui, Istuary, compagnie visant le rôle de leader mondial dans le domaine de l’innovation, nous a offert l’opportunité de visiter l’un de ses centres de recherche au cœur même de Xi’an et de nous faire découvrir ses nombreux domaines d’actions.

Istuary est une entreprise canadienne fondée en 2013 au Canada par Ethan Sun. Avec près de la moitié au Canada, l’entreprise compte environ 1300 employés au travers du globe. En effet, on retrouve des  bureaux dans divers centres stratégiques aux États-Unis, au Canada et en Chine : Vancouver, de Toronto, d’Ottawa, Montréal, San Francisco, Los Angeles, Beijing, Shanghai, Shenzhen, Xi’an et Hong Kong en sont des exemples.

Lors de la rencontre, Chao Li, directeur senior de la recherche et du développement, nous a fait visiter les lieux et nous a présenté l’entreprise avec plus de détails. Nous avons donc appris qu’Istuary est une entreprise fonctionnant sur les bases de trois principales divisions.

Tout d’abord, le laboratoire d’innovation, qui s’occupe de trouver les ouvertures dans le marché et de créer de nouvelles technologies en réponse à la demande mondiale.

Ensuite, le laboratoire d’idées, qui regroupe un incubateur, un système d’enregistrement des entreprises dans plusieurs pays, un système de réseautage, un accélérateur et tout ce qu’il faut pour qu’une simple idée devienne une véritable entreprise florissante qui sait se faire une place et un nom au sein du marché global, et ce, dès son inauguration.

Enfin, la division du capital de risque investit autant à l’interne, dans le laboratoire d’innovation, qu’à l’externe, dans les entreprises et les idées œuvrant dans la technologie de pointe.

Très polyvalente, Istuary sert donc de véritable machine à créer et à propulser des entreprises sur le marché global, tout en effectuant de la recherche et du développement dans plusieurs domaines. Pour donner quelques exemples, elle œuvre entre autres dans l’apprentissage machine, pour les systèmes de surveillance et de détection des menaces en temps réel, dans le domaine des technologies de stockage de données, tel que les microcontrôleurs que l’on retrouve dans les disques SSD, dans le design de circuit intégré et dans l’analyse et l’accumulation de données pour les systèmes de contrôles industriels.

Bref, si Istuary a su prendre une place d’une telle importance sur le marché mondial en si peu de temps, c’est sans aucun doute grâce à son innovation.

Ce fut un véritable plaisir de rencontrer ces gens passionnés qui travaillent sans relâche afin de permettre aux personnes débordantes de créativité et qui n’ont pas les moyens de quand même se lancer sur le marché mondial.

Shanghai Jiao Tong University : former l’élite de demain

Donc pour notre 4e journée à Shanghai, nous avons eu la chance de découvrir le campus Minhang de la prestigieuse Shanghai Jiao Tong Université et avons été reçus par madame Li Ping, vice-rectrice de l’École d’ingénieurs SJTU-PARISTECH.

Nous avons entamé cette rencontre par une présentation de notre super Annick, qui a brillamment présenté l’ÉTS aux étudiants franco-chinois. Par la suite, madame Li Ping, nous a présenté l’école d’ingénieurs SJTU-PARIS-TECH affiliée aux écoles françaises. D’ailleurs, cette université est classée l’une des trois meilleures de la Chine. Le campus qui ne ménage pas les espaces verts, constitue un très agréable cadre de vie étudiante.

La vice-rectrice nous a présenté un programme qui sélectionne l’élite de la population étudiante chinoise. Le nombre de candidats étant très élevé et ce genre de prestigieux programme très contingenté, on choisit entre 200 et 300 personnes par année pour former une cohorte. À l’échelle de la population de la Chine, c’est une aiguille dans une botte de foin. À cet égard, l’appellation anglophone de l’école, SJTU-PARISTECH ELITE INSTITUTE OF TECHNOLOGY parle d’elle-même.

Officiellement, ce programme consiste en 6 années ainsi qu’un stage en industrie de 6 mois. C’est donc une orientation académique plus théorique que les futurs étudiants de l’ÉTS devront prendre en considération s’ils veulent, dans le futur, intégrer un programme d’échange dans cette université.

Par la suite, nous avons pris la navette, de justesse, jusqu’au campus Xuhui du centre-ville. Mention spéciale à la dame assise au siège B23 qui a gentiment traduit au chauffeur que nous n’avions pas de carte étudiante pour payer la navette.

Arrivés sur place, nous avons pu faire une grande balade sur cet immense campus à l’américaine en compagnie de 2 étudiants associés au laboratoire d’un collègue du professeur Ismaël Ben Ayed qui nous accompagnait ce jour-là.

Par la suite, nous avons eu la chance d’assister a une conférence d’Ismaël Ben Ayed sur l’imagerie médicale. Même si certaines subtilités ont pu nous échapper,  nous avons été impressionnés par ses qualités de communicateur et sa passion  pour sa recherche portant sur le développement d’un algorithme qui permet la détection de contours plus précis et exacts.

En bref, un grand merci à Shanghai Jiao Tong University !

 

Le spectacle-surprise

Certains aiment le rouge, d’autres aiment le blanc. Certains aiment visiter des pagodes, moi je l’ai vu de loin, ça me suffit.

En ce dimanche après-midi, j’ai donc décidé de faire le trajet jusqu’à l’hôtel seul, avec 10% de batterie, sans savoir où était l’hôtel et où j’étais moi-même… Bravo champion ! Bref, j’ai fini par m’arranger avec un chinois accommodant, même si ça a été quelque peu compliqué. Alex 1, Chine 0.

L’important est plutôt ce que j’ai découvert lors de mon exploration improvisée. Imagine un spectacle de jet d’eau qui suit le rythme de la musique, mais de la superficie d’un terrain de football. C’était tellement incroyable que je dois être resté là au moins une demi-heure à regarder ! J’en ai même profité pour utiliser mes 10% de batterie restante pour filmer ça, p’tit chanceux!

 

« OUR GROUP FOLLOW THE UMBRELLA »

Nous étions très excités à l’idée d’aller visiter les soldats de Terra Cotta ce dimanche! Cependant, si vous y aller à votre tour, je vous en prie, souvenez-vous de ces douces paroles:

NE PAYEZ SURTOUT PAS UN GUIDE!

L’autobus qui nous a emmené au site touristique nous a déposés à un kiosque de guides assez loin de l’entrée principale. Dès notre sortie, une femme s’est précipité sur nous, nous a avisé que le prix de la visite était 150 Yuan pour tous (soit 30$ CAN, ce qui n’est pas très cher). Elle nous a laissés assez perplexe et ne nous a pas vraiment laissé le choix d’accepter ses services.

S’en suit alors l’achat du billet d’entré de 150 Yuan par personne, la location d’audioguides à 10 Yuan chaque, bref la facture montait. Au départ, la guide était assez agréable. Elle nous expliquait clairement les différentes sections du musée. Cependant, le site était terriblement encombré et on mourait de faim. À chaque boutique souvenir, elle nous incitait à acheter des « gogosses » beaucoup trop cher.

À la fin de la visite, alors que nous pensions que nous aurions le temps de manger là où les boutiques étaient moins cher, notre super amie s’est mise à s’énerver et à essayer de nous empêcher d’aller aux kiosques. Elle a même annulé une commande de nourriture que nous avions fait! Nous avons alors déduit qu’elle avait des pourcentages de ventes, mais seulement dans certaines boutiques. Finalement, elle nous a fait prendre des passages loin de la foule afin que nous évitions les boutiques pour nous mener à un restaurant qui était « good for us ». Nous avons décliné son offre.

Bref, le musée est très intéressant, mais je vous conseille fortement de le visiter à votre rythme et d’y aller tôt pour éviter les grandes foules.

Xi’an retrouve ses lettres de noblesses

On se l’est tous dit un peu chacun de notre côté, mais Xi’an ne se positionnait pas très haut dans le palmarès des attentes du voyage. C’est bien tout le contraire que l’on découvre ce soir.
Des lunettes de prescriptions pour 40$ en passant par des dumplings comme on en a jamais mangé et des marchés publics (souk) du quartier musulman, Xi’an en a beaucoup à montrer !
D’ailleurs, les ‘’Narcity’’ de ce monde seraient bien fiers de nous, puisqu’on a essayé les fameux poissons qui mangent les peaux mortes de nos pieds. Expérience hilarante pour tous!
P.S . les tchouktchouk sont a essayer pour les courtes distances.

La Chine et ses irritants : communiquer efficacement

Une chose qui est vraiment difficile en Chine, c’est la communication ou plutôt les échanges entre êtres humains. En tant qu’habitant de l’Amérique du Nord, on ne réalise pas comment il est facile de se faire comprendre dans notre pays : la plupart des gens  parlent anglais! En Chine, c’est vraiment différent:  ils sont plus 2 milliards et ils n’ont pas besoin d’apprendre l’anglais, ils fonctionnent très bien en mandarin. Ce qui est frappant c’est qu’à Shanghai la plupart des indications sont traduites en anglais, ce qui est vraiment plaisant pour les Occidentaux. Toutefois,  malgré cette omniprésence de l’anglais dans la ville, les Chinois qui parlent anglais sont rares, très rares. Même dans les chaines populaires comme « McDonald » ou encore « Pizza Hut », on ne comprend pas beaucoup ou pas du tout l’anglais.

Une autre chose qui est difficile à faire en Chine c’est de prendre le taxi. Demandez à un de nos professeurs accompagnateurs de vous raconter ses aventures avec les taxis et les faux taxis. Ici comme ailleurs,  on arrête les taxis en leur faisant signe de la main. Par contre, ils ne s’arrêtent pas toujours, très souvent les chauffeurs refusent de vous embarquer! Pourquoi me direz-vous! Parfois, ils ne peuvent pas lire l’adresse (par ce qu’ils ne savent pas lire), d’autres fois parce que vous n’allez pas assez loin ou encore parce qu’ils ne veulent pas aller dans cette direction. C’est une situation qui est très rare à Montréal. Un autre facteur de difficulté entre en compte, leur application de paiement. Ici, tout se fait sur WeChat, on commande un taxi et on le paye avec cette application mobile. Le problème pour les étrangers c’est qu’il faut avoir un compte bancaire en Chine pour pouvoir payer avec son cellulaire. Je vous entends dire : mais, utilise ta carte de crédit! Eh bien, surprise les cartes de crédit autre que chinoises ne sont pas acceptées! (ou rarement).  Difficile à croire pour une ville ultra technologique comme Shanghai, mais malheureusement vrai! Vous devez toujours payer avec de l’argent comptant. Ce qui n’est vraiment pas habituel pour moi (l’auteur de l’article), habituellement je traine juste mes cartes de crédit.

Comment fait-on alors pour se débrouiller?

Il faut user de stratégie, par exemple pour commander quelque chose on le pointe du doigt en faisant des gestes, ou encore pour connaître le prix, on tend notre cellulaire avec la calculatrice. D’ailleurs la calculatrice est le meilleur outil de négociation lors d’achats de biens dans les petits marchés ou certains magasins. Le mieux, quand on ne connait pas la langue c’est d’avoir un interprète ou quelqu’un qui connait bien la ville ou la région qu’on visite. Ce qui est l’idéal c’est de connaître un minimum de mandarin pour demander et comprendre les directions, prix, chiffres ou encore lieux.

Voilà!

Si vous avez des commentaires ou questions n’hésitez pas!

Écrit par : Olivier Nadeau 

La montée du divertissement en Chine.

Après plusieurs rencontres, nous avons compris qu’il s’effectue présentement un tournant important dans le marché de la consommation en Chine. La montée d’une classe moyenne  amène la sophistication de la clientèle. Celle-ci cherche de plus en plus des produits de qualité qui répondent à ses besoins quotidiens.

Après plusieurs années de labeur, les Chinois ont envie de se divertir. Ils cherchent a vivre des expériences familiales amusantes et créatives.

Présentement, il existe plusieurs entreprises de divertissement du Québec telles que Samajam et le Cirque du Soleil qui exportent leurs services en Chine et se démarquent par leur approche innovatrice. Ces entreprises offrent un service qui sort de l’ordinaire et qui charme les Chinois.

Écrit par: Camille Felx-Leduc

Perdre la face et donner de la face : deux concepts de base

En Chine, il existe un concept comportemental que les Chinois prennent très au sérieux. Il s’agit du concept de « Donner de la face et de ne pas perdre la face ».

Donner de la face consiste en une façon de démontrer son intérêt à son interlocuteur. C’est aussi une certaine forme d’honneur et de respect envers celui-ci. Par exemple, lors de la remise de la carte d’affaires, il est important de lire la carte devant celui-ci afin qu’il voit votre intention.

Dans un autre ordre d’idées, perdre la face consiste à nuire à la réputation ou à l’honneur d’autrui. Il existe des règles strictes afin de recevoir des gens. Par exemple, lors d’une soirée de thé, il est important de laisser les hôtes vous servir. Sinon les hôtes vont sentir qu’ils ont pas fait leur travail, donc ils se sentent comme s’ils vous avaient négligé ce qui équivaut, pour eux à perdre la face ou avoir perdu la face.

Par: Camille Felx-Leduc

Missions étudiantes internationales de réseautage en génie de l'ÉTS